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Marche pour le climat

26 (Auxerre) et 27 (Sens) janvier 2019 devant les mairies

mardi 22 janvier 2019, par Eric APFFEL

Société

Attention, cet article est ancien. N'hésitez pas à vous adresser à la section pour vous assurer que les renseignements qui y figurent sont toujours valables.

Auxerre et Sens à 15:00 devant les mairies.
Nous serons de nouveau rassemblés pour la sauvegarde du climat, pour conserver un avenir aux générations, non seulement futures, mais déjà nées. Parce que, on doit le rappeler, si on n’agit pas maintenant, ce sont les enfants d’aujourd’hui, nos enfants et petits-enfants qui seront lourdement impactés. On le sait, il y aura des morts. Certains prédisent même la fin de l’humanité tout entière !


Mais ce week-end, ce n’est pas seulement Auxerre et l’Yonne qui défilent. Ce n’est même pas seulement la France. On sait bien que la France, même en devenant totalement vertueuse, ne pourrait significativement influer sur les changements en cours. C’est à un mouvement mondial que nous participerons. Le nombre de pays où semblables mobilisations ont lieu augmente.

Des états attaqués

En France, "L’affaire du siècle", la pétition de soutien à une action en justice contre l’état pour qu’il tienne ses engagements en matière climatique a recueilli plus de 2 millions de signatures. C’est la plus grosse, et de loin, qu’il y ait jamais eu dans le pays. Nous vous engageons à aller la signer si ce n’est déjà fait, et à la faire signer autour de vous.

Cette démarche française n’est pas isolée puisque 270 affaires pour des motifs climatiques sont en cours dans le monde.

Gilets jaunes

Les revendications en faveur de l’écologie fleurissent également sur les rond-points tenus par les gilets jaunes, alors même que ce mouvement est né, au départ d’une révolte contre la hausse du prix du gazole. Ceux qui ont tenté d’opposer les deux mouvements en sont pour leurs frais.

De nombreux gilets jaunes sont préoccupés par les problèmes climatiques et nous sommes tous ici, préoccupés par les questions sociales que nous savons indissociables des questions écologiques. Nous affirmons que taxer le gazole et "en même temps" rendre les gens esclaves de leur voiture, en éloignant de leurs résidences, les services publics, les commerces, les lieux de travail est une aberration écologique. C’est la double peine que d’être rendu prisonnier de son véhicule et puni parce qu’on l’utilise.

Une multitude de mouvements "amis"

D’autres mouvements se créent et enflent sur le thème d’un monde plus durable, plus propre et plus respectueux à la fois de l’environnement et de l’humain.

Le mouvement des coquelicots par exemple se réunit devant les mairies chaque premier vendredi du mois et les participants sont de plus en plus nombreux. Rappelons que c’est un mouvement contre l’utilisation des pesticides, né dans les locaux de Charlie Hebdo après des analyses d’urine des membres de la rédaction. Ces analyses ont montré que tous étaient contaminés par plusieurs pesticides, parfois par plusieurs dizaines. Il y a de fortes chances que nous le soyons tous aussi, ici. Là aussi, une pétition à signer.
Dans l’Yonne, une association du Tonnerrois, l’ARPENT, se bat contre un projet de centrale à biomasse. Ce n’est pas parce qu’il y a "bio" dans le nom que c’est bien. Il s’agit de produire de l’électricité en brûlant du bois. 60000 tonnes par an avec un rendement global qui n’excèdera pas 50% quand le moindre poêle à bois arrive à 75% ! C’est un pas de plus vers l’industrialisation de la forêt et sa surexploitation, extrêmement néfaste pour la biodiversité. C’est relâcher dans l’atmosphère le carbone capturé par ces arbres, alors même que les experts du climat nous disent que limiter les rejets ne suffira pas et qu’il faut également recapturer le carbone atmosphérique. Or ce sont les plantes et les arbres qui font ça le plus efficacement.
Mais à Tonnerre, comme trop souvent ailleurs, les intérêts économiques sont trop forts dans un secteur géographique sinistré. Un des plus pauvres de France. Et les collectivités exsangues qui luttent pour leur survie sont facilement séduites par le chant des sirènes. Ulysse, lors de son odyssée, a su déjouer ce piège, Le Tonnerrois semble y succomber. 

Des traités qui protègent les gros pollueurs

Nous pointons aussi la responsabilité des 3400 traités permettant aux entreprises multinationales d’attaquer les États qui adoptent des législations favorables à la promotion des droits humains et à la protection de l’environnement. Ces attaques se font par le biais d’un système judiciaire parallèle nommé le système d’arbitrage entre investisseur et État , hérité de la période de décolonisation.

Il faut des décisions politiques

Tout doit être fait pour favoriser les comportements vertueux en...

  • n’empêchant pas les initiatives individuelles ou collectives locales, car de plus en plus de citoyens modifient leurs modes de vie pour les rendre plus vertueux ;
  • en les soutenant même, par exemple dans la production locale d’énergie ;
  • en aménageant le temps et l’espace afin de créer un monde à la fois plus durable et plus désirable, pour que circuler avec d’autres moyens que la voiture ne mette pas notre vie en danger, avec des transports collectifs qui ne multiplient pas le temps de déplacement par 3 ou 4, avec de l’intermodalité entre les déplacements longs et le "dernier kilomètre".

Mais il faudra ainsi remettre en cause l’organisation de la production et des échanges nationaux et internationaux qui concentrent la production, tant agricole qu’industrielle en grands pôles, nécessitant ainsi de longs et polluants déplacements pour la distribution des produits. 

Le climat dans notre quotidien

Nous-mêmes, chaque jour, pouvons marcher pour le climat dans notre vie quotidienne en...

  • en consommant bio, local et de saison, en mangeant moins de viande mais de qualité (l’alimentation est le premier secteur de gaz à effet de serre en France)
  • en choisissant comment notre argent agit quand on consomme et quand on épargne (les banques françaises restent les championnes des investissements sales pour les énergies fossiles et la déforestation).
  • en prenant part aux initiatives locales qui se mettent en place.

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